Diffusion(s): Ma. 12/11 à 20h
Acteur(s) : De Mauro Lamantia, Giovanni Toscano, Irene Vetere,...
Paolo Virzì nous avait déjà enchanté avec «La prima cosa bella» (2010), «Chaque jour que Dieu fait» (2012), «Les Opportunistes» (2014), «Folles de joie» (2016) ou «L’Échappée belle» (2017), des films empreint de cette énergie communicative typique et emportée.
En contant l’histoire de trois apprentis scénaristes pris dans le tourbillon d’une enquête policière, Paolo Virzì, le réalisateur de Folles de joie, rend un hommage plein d’humour à la dernière période de gloire du cinéma italien (celle de Risi et Scola…)
Nous sommes à Rome dans les années 1990, c’est l’été et l’équipe nationale de football rencontre l’Argentine en demi-finale de la coupe du monde. L’Italie entière est en émoi et, alors que Aldo Serena rate son penalty, c’est toute la capitale romaine qui ploie sous un cri de désespoir. Si bien que sur les rives du Tibre, on remarque à peine la plongée d’une Maserati noire droit dans le fleuve. À son bord se trouve Leandro Saponaro, un producteur italien en faillite qui semble avoir été étouffé avant d’être catapulté dans l’eau.
Sa fiancée, une diva très peu vêtue, accuse trois aspirants scénaristes d’avoir fait le coup. Après les avoir retrouvés aux quatre coins de Rome, la police commence son interrogatoire… Et les trois prévenus de revenir sur la série d’événements les ayant menés tout droit à ce commissariat.
Quelques jours plus tôt, ils se rencontrent lors de la prestigieuse cérémonie du prix Solinas (grand concours de scénario) où ils sont tous trois finalistes. Il y a Antonino, intellectuel cinéphile venu de Sicile, Luciano, noceur invétéré issu du milieu ouvrier toscan, et Eugenia, jeune femme de la bourgeoisie romaine légèrement dépressive. Ils sont jeunes et ils comptent bien conquérir le monde du cinéma italien.
Les voilà donc projetés dans l’univers faste des grands maîtres de la cité du cinéma : des trattorias enfumées où se retrouve la fine fleur des réalisateurs au plateau de tournage de Federico Fellini, en passant par des appartements où de jeunes auteurs tapent frénétiquement des scénarios de commande.
Paolo Virzì a puisé dans ses souvenirs de jeunesse pour évoquer cette Rome fantasque qu’il a connue il y a trente ans, qu’il enrobe ici dans un récit policier aux multiples rebondissements.
C’est un film où l’on parle énormément, avec cette verve musicale et cette gestuelle typiques de l’élocution italienne que l’on prend plaisir à écouter. Et pour les amoureux du cinéma transalpin, cette fable pleine de références réveillera une nostalgie heureuse de la comédie italienne.
LES GRIGNOUX