Megalopolis

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Megalopolis

De Francis Ford Coppola | Etats-Unis | 2024 | 2h18 | CineXtra Marche, Place de l'Etang, 6900 Marche-en-Famenne

Diffusion(s): 12/12-19h45, 14/12-17h30, 15/12-17h45, 19/12-19h45, 21/12-15h30, 22/12-17h30, 23/12-19h45, 27/12-17h45, 29/12-17h30, 30/12-15h30



Acteur(s) : De Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel,...

Megalopolis est une épopée romaine dans une Amérique moderne imaginaire en pleine décadence. La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero. Le premier rêve d’un avenir utopique idéal alors que le second reste très attaché à un statu quo régressif protecteur de la cupidité, des privilèges et des milices privées. La fille du maire et jet-setteuse Julia Cicero, amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et devra découvrir ce qui lui semble le meilleur pour l’avenir de l’humanité.

L’épopée folle et testamentaire d’un réalisateur hors normes, Francis Ford Coppola, qui y a mis toutes ses économies, sa folie et sa grandeur… Rien que de très banal, donc, pour le dernier des romantiques signant une fable sur la chute de la république romaine transposée dans un New York futuriste.

Megalopolis met en scène l’opposition entre le maire de cette New Rome, Francis Cicero (Giancarlo Esposito), et un urbaniste utopiste style Le Corbusier, nommé César Catilina (Adam Driver). Le premier gère quand le second rêve, et à travers ces deux personnages, citant à tout bout de champ Marc Aurèle ou Ralph Waldo Emerson, le film bat le record, probablement établi par Godard, de citations littéraires dans un long métrage. Quand ils ne complotent pas pour le contrôle de la fragile respublica, c’est bien entendu sa propre âme schizophrène que Coppola nous donne à voir. Lui, le paterfamilias et homme d’affaires avisé, versus l’artiste visionnaire et intransigeant ; le type assez brillant pour monter un studio révolutionnaire en 1980 (Zoetrope) et assez perché pour le couler deux ans plus tard.

C’est au fond cette histoire d’une vie, d’une famille, d’un art, que raconte Megalopolis, avec une sincérité voire une naïveté désarmante, que seul un vieil homme (sans âge), n’ayant plus rien à prouver, est capable de mettre sur la table.

in, LesGrignoux.be